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Le cannabis thérapeutique en France

La France expérimente, jusqu’en 2024, le recours à des dérivés du cannabis pour traiter certaines pathologies.

Une expérimentation auprès de 1.500 patients

La start-up Overseed, qui pilote une expérimentation initiée depuis 2021, a décroché une autorisation de culture auprès de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé). Cette expérimentation est dédiée à la production de cannabis thérapeutique à base de CBD, THC ou de la combinaison des deux.

Ce programme vise à mettre au point des remèdes pour quelque 700.000 malades atteints de pathologiques graves, et dont les souffrances pourraient être soulagées par l’effet du cannabis. Près de 1.500 patients, répartis dans des centaines de centres hospitaliers à travers le France, sont ainsi en cours de traitement avec des substances cannabiques. 

Si l’espoir suscité par ces remèdes est grand, leur encadrement restera strict. L’expérimentation ne concerne ainsi que cinq pathologiques graves et est limitée aux malades n’ayant pas d’autre alternative : des formes d’épilepsie sévères et résistantes, la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques, les soins palliatifs pour une amélioration de la vie, les symptômes liés aux traitements anticancéreux, et certaines douleurs neuropathiques réfractaires.

Le cannabis thérapeutique peut atténuer les douleurs, qu’elles soient causées par des cancers, des lésions neurologiques, ou des troubles psychiatriques réfractaires.

De nombreuses études menées dans les années 1980, en Amérique du Nord ou en Israël, le prouvent, et ont même détaillé les contre-indications de ces dérivés du cannabis, leurs interactions avec d’autres remèdes, ainsi que le risque d’addiction.

Une concurrence internationale préjudiciable pour les labos français

Après des années d’interdiction, l’association Santé France Cannabis accuse un retard trop important par rapport à la concurrence étrangère. Même les plus gros sont forcés de jouer les figurants, à l’image des laboratoires Boiron. Le groupe lyonnais se retrouve ainsi simple suppléant de Curaleaf, qu’il remplacera en cas de défaillance de cette multinationale cotée au Nasdaq.

Les acteurs étrangers, eux, ne traînent pas. Le groupe Jazz Pharmaceuticals a obtenu une autorisation de mise sur le marché au niveau européen, pour deux de ses produits. Ce qui a forcé la France à s’aligner, avant même la fin de l’expérimentation en cours. C’est ainsi que l’Epidyolex, adapté à certains types d’épilepsie, dont le prix dépasse 1.000 euros la boîte, est remboursé depuis décembre 2022. Tandis que le Sativex, destiné à traiter la sclérose en plaques, devrait bientôt être pris en charge par la Sécu.

Les conséquences pour les start-up françaises

Même les premières défections, pour les appels d’offres 2023-2024, parmi les laboratoires américains, canadiens ou israéliens qui avaient jusqu’ici accepté de fournir gratuitement les CHU participant à l’expérimentation, interviennent sans doute trop tôt pour les start-up françaises. “Faute d’autorisation administrative, nous ne pouvons pas remplacer ses produits d’importation, alors que nous sommes techniquement prêts”, déplore Frantz Deschamps, président du laboratoire StaniPharm.

 

Source : https://www.capital.fr/economie-politique/cannabis-therapeutique-bientot-accessible-a-tous-sur-ordonnance-1467088

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